Clermont Ferrand va gagner cette demie-finale. L’histoire plaide en leur faveur, n’ayant jamais perdu contre les Saracens en Coupe d’Europe en quatre confrontations. Mais l’histoire est faite pour être changée et les saisons se ressemblent rarement. Cette année, les Saries dominent outrageusement le championnat anglais, et leurs statistiques sont impressionnantes en HCup. Meilleure attaque de la compétition avec 234 points, soit 63 de plus que Clermont Ferrand, ils possèdent également la troisième attaque à domicile (144 points). Parallèlement l’ASM n’a que la 14eme attaque à l’extérieur, alors que les Anglais sont tout simplement en tête des défenses à domicile avec seulement 26 points encaissés. A titre de comparaison, sur cette même Coupe d’Europe, les joueurs de Vern Cotter en ont encaissé 20 de plus sans être pour autant très éloignés en terme de classement des défenses puisqu’ils sont cinquième au classement des points encaissés à domicile.
Comment Clermont peut-il alors remporter ce match? D’abord dans la tête. Forts de ces statistiques, les Saracens ont eu toute la semaine des déclarations non pas prétentieuses, loin s’en faut, mais qui tendent à montrer que l’équipe se projette déjà en finale. Face à Clermont qui adore ce rôle d’outsider, cette attitude risque de placer les Clermontois dans une position qu’ils affectionnent.
Dans cette position, la charnière Parra-James sait faire les bons choix, trouver un jeu pragmatique, conserver les ballons, et relancer le jeu quand il le faut. Et dans ce cas de figure, l’adaptation à l’arbitrage sera primordiale. Or Nigel Owens privilégie le jeu d’attaque. Si Clermont arrive à ne pas commettre de faute, qualité que les jaunards ont démontré jusqu’alors, alors ils ont une forte chance de faire déjouer les Saracens et Chris Ashton.
Le pari de Branchez Rugby : Saracens 16 Clermont 19