Un match très plaisant, et gloire en soit rendue aux anglais. Exeter, vraiment, n’a jamais fermé le jeu. Le jeune ouvreur Slade en particulier a réalisé un match de très haut niveau, de même que le demi de mêlée Lewis. On notera, de la part des deuxièmes et troisièmes lignes anglaises, des plaquages extrêmement purs, souvent aux jambes. Plutôt que de les affronter sur le registre de la puissance, pari risqué face à la puissance Toulonnaise, avec des placages en haut du corps pour bloquer les bras, les anglais ont semble-t-il choisis d’être plus intelligents. Placages bas, arrêts des actions, impossibilité pour les toulonnais de jouer dans la défense, et relances rapides. Que leur a-t-il manqué? Du jus, notamment sur les soutiens de la part des avants. On les a vu parfois les mains sur les genoux, la bouche ouverte comme des carpes sur la pelouse, ou tout simplement en retard, permettant parfois à la défense toulonnaise de venir tuer des actions pourtant bien lancées. On a vu Lewis relancer, percer plein champ et finir l’action par un jeu au pied en touche faute de soutien offensif. A l’heure de jeu exactement, ils faiblissaient. Côté Toulonnais, l’équipe a été appliquée, sérieuse et d’une discipline de fer en défense. C’est ce qu’il fallait. Bastareaud a fait un match exceptionnel, Armitage a été plus discret mais radical, Palisson s’est montré incisif. Toute l’équipe a joué dans la même direction. Avec un meilleur buteur (1/5 pour Wilkinson) Toulon aurait pu charger la mule. Avec une meilleure finition sur la dernière passe, les anglais auraient pu marquer par deux fois. Avec des poteaux ronds, etc, etc … L’un dans l’autre, Toulon ne menait que deux points à huit minutes de la fin et Wilkinson s’est fait plaisir avec un drop assassin. Les varois possèdent désormais un net avantage pour le prochain match. Mais que retenir exactement de ce match pour les toulonnais? Le côté pile : la discipline, la défense hermétique sur les rucks, l’implication des joueurs. Côté face : une certaine absence de relances, peu d’initiatives (à l’exception de Giteau), et sur les défenses placées, des trous qui, face à une équipe un demi-cran au dessus, auraient pu être fatals. Toulon n’est pas encore le tueur de match qu’on a connu l’année dernière. La montée en puissance de la deuxième partie de saison sera à ce titre intéressante à suivre.
Toulouse – Castres, je t’aime moi non plus
89 kilomètres et un peu plus d’une heure, c’est la distance qui sépare Toulouse en Haute Garonne de Castres, fière ville étendard du Tarn. Toulouse – Castres, un match à…