Après une riche carrière professionnelle de joueur de rugby (12 ans au plus haut niveau), Jacques Boussuge est aujourd’hui à la tête de l’activité Sport Advisory de KPMG et cofondateur de la startup Fiters. Il nous présente sa société, incubée à Station F, et dont l’ambition est de révolutionner le coaching sportif.
En quelques mots, quelle est la promesse de Fiters ?
Fiters est une application mobile qui permet d’avoir un coach sportif où on veut, quand on veut. Nous avons en quelque sorte une offre de dématérialisation des salles de sport qui s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises et aux collectivités.
Justement, dans le développement de votre startup, quel est l’équilibre entre votre application mobile grand public et sa déclinaison sur un modèle BtoB ?
Aujourd’hui, l’activité grand public est une sorte de vitrine pour nous. En parallèle, nous développons la partie service aux entreprises de façon très active. Le gros de notre chiffre d’affaires se fait d’ailleurs sur ce volet. Nous proposons aux entreprises, collectivités, écoles, des programmes de coaching sportif, axés également sur la santé, des séances collectives, etc. Notre objectif, à travers nos programmes, est de favoriser l’accès au sport pour les salariés de façon innovante et qualitative.
Quels types d’entreprises ciblez-vous ?
Nous nous développons sur des startups atteignant la vingtaine de salariés, des groupes du Cac40, des collectivités : globalement, toutes les entreprises à la recherche d’innovations sur le bien-être et l’engagement des salariés.
Fiters compte parmi son équipe dirigeante plusieurs joueurs et ex-joueurs de rugby professionnel. Comment intervenez-vous dans la startup ?
J’ai lancé le projet Fiters avec 2 amis, Dieudonné Moukoué et Antoine Matuszewski, alors que nous finissions nos études à la Montpellier Business School. Nous avons très tôt solliciter des acteurs clés pour nous aider structurer le projet. J’ai donc demandé à Maxime Médard, Louis Picamoles (tous 2 internationaux en rugby à XV) et Manoel Dall’igna (international en rugby à 7) d’intégrer l’équipe des fondateurs. Ils sont arrivés alors que Fiters n’en était qu’à ses débuts et ils l’ont développé avec nous.
Qu’apporte des joueurs professionnels dans ce type de projet ?
D’abord, je crois que cela aide à lui donner de la légitimité. Évidemment, dans le cas de Fiters, nous apportons des compétences liés spécifiquement au sport mais également un gros réseau. Enfin, les qualités requises pour être sportif de haut niveau sont, selon moi, similaire à celles d’un bon entrepreneur : il faut être en permanence en évolution, chercher à s’améliorer et savoir se remettre en question. Nous apportons cet état d’esprit.
Comment est structurée l’équipe Fiters ?
Nous sommes une vingtaine de personnes au sein de Fiters, avec plusieurs développeurs, des personnes qui s’occupent du volet sport-santé et des commerciaux. Dans ce collectif, les « rugbymen » ont, chacun, un rôle bien déterminé. Manoel Dall’igna, diplômé en préparation physique à l’INSEP, est notre conseiller technique. Il se charge du recrutement des coaches et supervise la programmation sportive .
Maxime Médard et Louis Picamoles se chargent du développement de notre activité sur le Sud de France : commercial, événementiel, structuration, recrutement de coaches. Évidemment, tous participent activement aux décisions collectives. J’ai de mon côté un rôle plus transversal concernant la stratégie d’entreprises, le commercial et bien entendu le financier.