On me connait pour ma rudesse passée en mêlée et pour les chants (basques) que je chantais en troisièmes mi-temps. Depuis, d’autres me connaissent aussi en tant que patron. « Ongi etorri » (bienvenue en Basque, ndlr) !
A l’origine
Je suis parti de mon petit village de Méharin avec rien si ce n’est une formation de forgeron. J’ai toujours travaillé. En 27 ans, j’ai monté neuf affaires, principalement dans l’hôtellerie et la restauration. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas d’avoir de l’argent mais de créer. Je travaille davantage pour mes quatre petits-enfants que pour moi-même. Tout le bien-être ne repose pas que sur l’argent.
Reprendre des affaires
Je n’achète jamais des affaires qui fonctionnent mais plutôt des établissements où je peux apporter ma griffe. Ce fut le cas avec le Club-house Aguiléra, le Boucalot, le Carritz ou le Gamaritz pour les plus connus. Aujourd’hui, je suis marchand de soupe comme on dit. Je suis patron à Bayonne du Loreak (les fleurs en basque, ndlr) qui est un hôtel-restaurant de 150 couverts et 49 chambres, mais aussi de l’Amestoya (maison des chênes, du nom de sa maison natale), une salle de conférences-mariages. Et à Bayonne oui, alors que j’ai fait toute ma carrière à Biarritz.
Aura et chaleur
Je ne sais pas si la clientèle vient pour voir Pascal Ondarts mais moi, ça me fait plaisir de les voir. On rabâche de vieux souvenirs mais ça ne fait pas de mal. Au contraire ! Et puis les clients savent qu’ils vont trouver quelqu’un, une chaleur, et non pas être seuls face à leurs écrans d’ordinateur ou de téléphone.
En famille et collectif
Je travaille avec ma fille Maïder depuis 15 ans. Elle s’occupe de l’hôtellerie et de la restauration. Mon fils Pierre nous a rejoint depuis les projets Loreak et Amestoya : il gère l’évènementiel et la logistique. Je chapote le tout mais je sais déléguer. Enfin, je crois. Je suis un type particulier quand même.
Avec mes équipes de salariés, je fonctionne collectivement. Comme dans le rugby. J’ai toujours été bon dans ce sport quand mes coéquipiers me poussaient à être meilleurs qu’eux. J’essaie de le retranscrire.