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Maxime Lucu : « Très attaché à ma famille »

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En ces périodes de Noël et de réveillons, laissez-moi vous parler de mon frère, de mes proches, de mon Pays Basque. Bref, de mon cocon, mais aussi un peu de moi. Bonne année 2018 à tous !

 

Ma récente prolongation de contrat avec mon frère


Aujourd’hui, tout rugbyman qui atteint un certain niveau espère devenir professionnel. Tout le monde rêve aussi de jouer avec son frère dans la même équipe. Nous avons cette chance avec Ximun (Simon en Basque, ndlr) au Biarritz Olympique. Alors forcément, quand la question de ma prolongation avec le BO a été évoquée, je voulais savoir ce que le club allait faire avec mon frère aussi. Le fait que les dirigeants veuillent aussi le conserver a eu un impact positif pour moi. De l’ordre de 50% à peu près dans ma décision. Le projet du Biarritz Olympique, où l’on prend aussi beaucoup de plaisir, m’a aussi décidé de rester. Nous allons donc pouvoir profiter l’un de l’autre encore deux saisons supplémentaires. C’est une histoire rare dans le professionnalisme. Ce sont des moments précieux dans une vie.

Ximun Lucu ici au centre avec Maxime en arrière-plan, lors d’une rencontre du BO contre Colomiers en avril 2017. / Photo Manuel Blondeau.

Les plus beaux moments


Je me souviens encore quand Ximun était professionnel et que j’évoluais encore en Crabos : je le badais. Je ne me voyais jamais réussir à devenir également pro. Alors vous imaginez que quatre ans plus tard, je suis devenu professionnel et j’évolue en tant que tel pour le Biarritz Olympique, ce club que l’on supporte depuis tout petit ! Je n’ai que 24 ans mais je profite à fond de ces moments.

 

Mon frère dans le vestiaire


Ximun étant parti assez tôt à Mont-de-Marsan, on ne s’est pas beaucoup vu ces dernières années car un rugbyman pro n’a pas beaucoup de temps libre. C’est pour cela que depuis que nous sommes réunis à Biarritz, nous rattrapons un peu le temps perdu. Sans être forcément toujours collés ensemble, on passe de bons moments en club. Nous ne sommes d’autant pas toujours scotchés l’un à l’autre que Ximun a encore besoin de découvrir ses autres coéquipiers que je connais moi par cœur.

 

Une jeune carrière, des moments clés


Lorsque j’étais à l’école de rugby à Saint-Pée-sur-Nivelle, nous formions un énorme groupe, une super génération 92-94. Le troisième-ligne international Charles Ollivon qui évolue actuellement à Toulon en faisait partie. Nous nous sommes toujours bien entendus et avons passés de très agréables moments de jeunesse. Aujourd’hui, la plupart sont des amis. Quand ils ne jouent pas avec ce club en Fédérale 3, ils viennent me voir à Biarritz. Je tiens à préciser combien ce club ne nous a jamais mis de pression quant aux résultats. Du coup, la notion de bonheur de venir faire les cons à l’entraînement après l’école était très forte. Nous avons appris les bases du rugby tout en nous amusant et je garde ça en tête depuis tout petit.
Je me rappelle aussi de 2009 et d’une finale de championnat de France avec les Cadets Teuliere A de l’Entente la Nivelle. Mes premiers pas au BO ou ma première saison en tant que pro constituent aussi de grands souvenirs. Qui aurait dit qu’alors que je suis passé professionnel, que j’allais enchaîner une trentaine de matches dans la saison alors que tout le monde me promettait le banc au mieux ? Vous l’aurez compris, le plaisir jalonne ma jeune carrière.

Maxime Lucu en sortie de mêlée lors du derby contre Bayonne en 2014. / Photo Manuel Blondeau

Saint-Pée-sur-Nivelle


Cela représente un peu tout pour moi. Mes parents y vivent toujours, ainsi qu’une grande part de ma famille. Nous sommes une famille assez proche qui partage beaucoup de choses. J’ai encore en mémoire quand tout le clan montait à Bordeaux ou Toulouse pour aller encourager Ximun lors des finales de Pro D2.
Au Pays Basque, et chez les Lucu, nous sommes très attachés à la famille, aux amis. Ainsi, dès que j’ai un moment de libre, j’en profite pour rentrer chez moi pour voir les gens que j’aime. Il m’arrive aussi d’aller voir mon ancien club évoluer en Fédérale 3. Si j’ai pris un appartement sur la BAB (axe Bayonne-Anglet-Biarritz, ndlr) pour réduire les trajets, je sais que j’y reviendrai après le rugby.

 

La pelote basque


Je suis passionné de pelote. Quand j’ai fait le choix de rejoindre le BO, j’ai dû arrêter sa pratique car entraînements et matches se déroulaient en même temps. Du coup, même si j’essaie de faire deux ou trois parties quand le rugby m’en laisse le temps, la pelote me manque beaucoup. Heureusement, j’ai beaucoup de copains qui jouent encore et je prends énormément de plaisir à aller les voir dès que je peux. Notamment Peio Larralde qui est semi-pro et l’un des meilleurs de sa discipline. Nous nous sommes affrontés jeunes et j’ai gardé de bons contacts.

Un match USA / Mexique en 16e de finale des Championnats du monde de Pelote Basque à Pau en 2010. / Photo Manuel Blondeau

Plus belle la vie


Ça peut vous paraitre ringard mais ma mère m’avait dit il y a quelques années qu’une nouvelle série basée à Marseille démarrait. J’ai commencé à suivre et je n’ai alors pas manqué beaucoup d’épisodes. Dernièrement, j’ai un peu lâché mais j’assume avoir été fan.

 

Je suis davantage amis que réseaux sociaux


Je suis plutôt sobre et discret dans ma vie. Je ne communique pas trop sur les réseaux sociaux. Je n’ai pas pris cette habitude de faire profiter les gens de ma vie privée. De mettre en avant. Malgré mon âge, j’aurais tendance à être de la « vieille école » sur ce coup-là. Je comprends tout à fait ceux qui s’en servent davantage ou beaucoup.
Cela ne m’empêche pas de sortir, d’avoir une vie riche où j’apprécie plein de choses et notamment fréquenter mes amis avec lesquels nos discussions me font couper du rugby. Ça permet aussi de souffler.

 

Maxime, un sourire aux lèvres, est prêt à introduire lors d’une mêlée contre Agen en 2016. / Photo Manuel Blondeau

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