Frantz Kurz-Schneider est mordu de rugby depuis toujours. A 50 ans, cet ancien ailier normand (et Catalan de coeur), a publié son tout premier roman, « Une nuit à Otago », dont les héros est… joueur de rugby.
Branchez Rugby – Comment est née cette passion pour le rugby ?
Frantz Kurz-Schneider – L’ovalie, c’est d’abord une passion familiale : mon grand-père était un grand malade de rugby et il m’a transmis le virus. Je l’ai attrapé la première fois que j’ai regardé le V nations avec lui : à l’époque, c’était le XV de France de Jean-Pierre Rives. J’ai adoré découvrir à travers la télévision le mouvement, les actions qu’il y avait sans cesse. Le rugby de cette époque-là était moins physique, plus aérien, esthétique, dans les envolées. J’adoré suivre les échappées de Serge Blanco, qui était capable de faire basculer un match sur une action de génie. Depuis ce coup de foudre, je n’ai jamais arrêté.
BR – La suite logique, c’est donc que vous vous êtes mis à pratiquer ce sport. Pouvez-vous nous raconter votre expérience de joueur ?
FKS – J’ai commencé à 12 ans, en scolaire et j’ai joué jusqu’à mes 46 ans. Sur la période, il y a eu quelques coupures mais j’ai toujours eu un ballon dans le coffre. J’ai surtout joué ailier (j’avais une bonne pointe de vitesse), dans un tout petit club de Normandie. En pratiquant, j’ai découvert ce qu’était l’esprit d’équipe, l’ambiance des matchs, dans les vestiaires. Pour moi, le rugby, c’était la possibilité de créer des dynamiques d’équipe sans mettre en avant ou s’appuyer uniquement sur des individualités.
BR – Comment est né ce projet d’écrire un livre sur le rugby ?
FKS – J’avais vraiment envie d’écrire un livre depuis longtemps. J’ai profité d’une période d’inactivité pour me mettre à fond sur le projet. Dès le départ, j’avais l’intention de faire un roman sur le rugby. J’avais simplement un doute sur le fait de raconter l’histoire d’un joueur de rugby ou plutôt de faire du rugby un simple élément d’ambiance de l’intrigue. Finalement, quand j’ai réalisé que peu de romans traitaient de l’ovalie, j’ai foncé sur la première option.

BR – Pouvez-vous nous résumer l’histoire de votre roman ?
FKS – Un rugbyman catalan, qui évolue dans un club professionnel, voit sa remise en question par un accident de la route. Il décide donc de fuir en Nouvelle-Zélande pour suivre un ancien coéquipier. Là-bas, il va tomber sous le charme du pays, de son univers rugby et les aléas de la vie vont faire qu’il va tomber amoureux d’une autochtone. Malheureusement, tout ne se passera pas comme prévu…
J’ai construit l’histoire de mon héros sur des exemples réels. Je pense par exemple à Frédéric Michalak qui a choisi de quitter la France pour se reconstruire et mieux revenir par la suite. C’était aussi l’occasion pour moi de parler du rugby par rapport à des clubs que j’aime particulièrement, comme l’USAP ou le BO.
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BR – Justement, quelle est votre vision du rugby actuel ?
FKS – Sur le terrain à proprement parlé, la stratégie a dépassé le jeu instictif. Le rugby actuel a aussi tendance à privilégier le physique : on construit des gladiateurs, on oublie de donner la notion de plaisir dans l’apprentissage du rugby. Pour ma part, j’ai toujours été littéralement amoureux du jeu All Blacks. Aujourd’hui encore, leur jeu est exclusivement basé sur le mouvement. J’ai étudié leur formation et j’ai découvert qu’on leur apprenait d’abord à jouer le ballon, avant de jouer le contact. Au tout début de l’apprentissage par exemple, le plaquage est interdit. La priorité est donné à la passe.