Contre l’Irlande, l’équipe de France a manqué de vitesse en attaque pour créer des espaces mais aussi pour défendre avec intensité. Elle a cruellement manqué d’énergie sur ce premier match du tournoi. Un thème cher à Fabien Galthié et un des piliers de son système de jeu comme il l’a encore récemment expliqué lors d’un événement organisé par le spécialiste français de la data Dataiku. Pour ce tournoi où il doit composer avec un nouveau staff, une nouvelle direction du haut niveau, une nouvelle organisation avec la LNR et un nouveau président de la FFR, la question de la capacité de l’équipe de France à reproduire durant ce tournoi 2024 le jeu qui a été le sien pendant 4 ans reste entière.
Pour cette rencontre contre l’Ecosse, Fabien Galthié a choisi de maintenir sa confiance dans le groupe de la Coupe du Monde. Les seuls changements ont été effectués suite aux absences sur blessure. Pas de changement de cap à l’instant T, en dépit des faiblesses affichées lors de ce premier match du tournoi. Le déficit de puissance sur le plan physique a fortement pesé dans la balance face à une équipe irlandaise largement supérieure.
Dominés en puissance mais aussi en vitesse, les joueurs français ne sont finalement jamais parvenus à exister. Et même sans carton rouge, il est fort probable que les français se seraient inclinés tellement l’écart était grand. Les raisons à ce manque d’énergie sont connues. La défaite en quart de finale de Coupe du Monde a laissé des traces alors que le succès était annoncé. Mais aussi les exigences d’un Top14 dont l’intensité progresse chaque année oblige les joueurs français à jouer davantage que leurs homologues irlandais.
Contre l’Ecosse qui a montré beaucoup solidité collective contre le Pays de Galles (tout comme les Gallois en seconde période), il sera nécessaire de retrouver la vitesse et l’agilité qui a fait la force de la méthode Galthié. L’absence d’Antoine Dupont et Romain Ntamack sera encore un handicap et il faudra une grosse performance du pack français pour l’emporter.