A l’automne 2011, les Tongiens ont vu rouge et se sont offert l’Équipe de France lors de ce fameux match de poule en emportant une victoire méritée sur le score de 19 à 14.
Et c’est vrai que quand tu croises le Tongien, un soir d’automne, dans un bar d’Auckland, tu te dis forcément qu’il existe un micro-climat qui tonifie le guerrier des îles. Quand ces montagnes de muscles tatoués te regardent et t’offrent une bière, t’as toujours peur que ce soit la dernière. Mais non, il y a chez ces joueurs des îles, une retenue et un respect pour le rugby. Alors, même encerclé par des quintaux de joie bruyante et presque étouffé par la proximité de ces monstres sympathiques, tu ressens la beauté virile des avant-matches et tu ne regrettes surtout pas de ne pas jouer le lendemain.
Alors c’est sûr, comme lors des quatre dernières rencontres qui nous ont opposés aux îles Tonga, le match sera rude voire rugueux et les hommes de Latu vont jouer leur jeu habituel, basé sur la puissance physique et l’engagement.
Certes, la France a toutes les chances de l’emporter mais ce soir, le Stade Océane ne sera pas un havre de repos pour les compères de Dusautoir.
Et pour ceux qui ont eu un jour la chance de croiser ces joueurs Tongiens au hasard des estaminets des antipodes, je suis d’accord avec vous, il sera plus prudent de prendre une bière dans un pub, ce soir à 18 heures, plutôt que de se frotter à ces géants, tellement moins pacifiques en temps de match.