Difficile de parler de ce match sans commencer par la nouvelle qui a fait s’enflammer les prix des billets de l’Aviva Stadium au marché noir. Ce match sera le dernier de Brian O’Driscoll en Irlande. Voilà. A part ça, il y a bien un match des Six Nations, qui opposera donc l’Irlande à l’Italie. L’irlande, outsider au départ dans un tournoi qui ne compte désormais plus que cela par ailleurs, n’imagine pas perdre ce match. Au vu des deux premiers matchs, difficile en effet d’imaginer une défaite du Trèfle. Le premier match, gagné 28 à 6 contre l’Ecosse, fut une véritable démonstration de puissance et de certitude. Certes les Ecossais n’étaient pas réellement d’une opposition à toute épreuve, mais ce premier match permit de tester la volonté des Irlandais et la solidité de leur attaque. On a vu notamment un pack excellent, commettant peu de fautes, avec seulement deux pénalités encaissées, et des deuxièmes et troisièmes lignes toujours aussi assassins. Le match suivant contre le Pays de Galles, remporté 26-3 fut encore plus impressionnant. Et le troisième, contre l’Angleterre, malgré une courte défaite de trois points (13-10), fut magnifique, absolument magnifique, et confirma la grande forme de l’Irlande.
Alors que peut l’Italie face aux ogres irlandais? Les hommes de Jacques Brunel peuvent s’en remettre à deux choses. Leurs deux premiers matchs furent plus difficiles. Ils n’ont pas démérité contre le Pays de Galles, bien que ce fut le premier match des rouges et qu’ils ont donc bénéficié d’une certaine mise en jambe. En tous cas, ils ont fait mieux que les Français face à cette même équipe. Ils ont échoués face à la France, ou les bleus se sont montrés bien en place et efficaces. Et ils n’ont perdu que d’un tout petit point face à l’Ecosse. Ce qui nous donne par ailleurs une indication sur ce que devrait faire les français ce samedi pour s’étalonner face aux transalpins. A chaque fois, les Italiens ont fait preuve d’une toujours très belle combativité, d’un bon replacement défensif deux premières lignes et de quelques fulgurances des lignes arrières. Ensuite, il y a la transcendance que peut amener une telle confrontation. S’ils ne sombrent pas dans les quinze premières minutes, les Italiens peuvent espérer tenir tête aux Irlandais. Même si honnêtement, chez eux et en course pour la victoire, ils ne devraient pas laisser échapper la victoire.
Le pari de Branchez Rugby : Irlande 31 Italie 12