Il a démarré sa carrière internationale contre l’Italie le 9 mars 2008, et c’est encore contre l’Italie qu’il débutera son capitanat ce samedi lors de la première journée du Tournoi 2016.
La tâche est ardue car Guilhem Guirado succède à Thierry Dusautoir, un meneur d’hommes réservé et un leader peu prolixe aux 56 capes de capitaine, un record. La besogne est rude car l’attente est à l’image de la déception ressentie par tous les supporters des Bleus lors de la dernière Coupe du Monde et notamment après le fiasco du match contre la Nouvelle-Zélande, démesurée.
Nouveau Tournoi, nouveau sélectionneur et nouveau capitaine !
Alors c’est sûr, on espère de grandes choses, on espère l’homme de valeur, de rigueur, d’abnégation ; on le rêve grand ordonnateur des combats à venir, harangueur des défaitistes, tribun des pelouses, à forcer le destin, à ramasser les titubants, à se relever toujours le premier afin de relever les autres, le front haut, marqué encore de l’infâmie d’octobre dernier ; on l’imagine alchimiste, à changer le noir en bleu.
Guy Novès le qualifie « d’idéal » pour le groupe ; il est vrai qu’avec ses 28 ans, il est à la charnière entre les jeunes et les anciens, les Chat, Bonneval, Bézy ou Jedraziak et les Picamoles, Maestri, Burban ou Médard entre la fougue irréfléchie et la maturité revancharde.
On le présente comme humble, de cette humilité grandiose qui fonde les caractères bien trempés et les tempéraments costauds.
Nous sommes tous prêts à croire en ces nouveaux Bleus et en ce nouveau guide, prêts à nous affranchir de nos doutes, à repousser nos réticences, à vouloir oublier un passé trop récent et trop cruel… Alors, capitaine, à la veille de ce premier match du tournoi, de ce premier match de Guy Novès, de ce premier match de votre capitanat, l’ovalie vous présente ses respects et vous attend le 6 février au Stade de France.
Respect capitaine, avec espoir mais sans concession.