Owen Farrell et Romain Ntamack ont de nombreux points communs : d’abord le talent, mais aussi une polyvalence 10-12 et des qualités au but qui leur ont permis de s’imposer dans leur club et sélection. Ils ont aussi des différences à commencer par le fait que l’Anglais est une référence mondiale, le Français est un nouveau-venu sur la scène internationale. Focus statistique sur ce duel au sommet.
Farrell : ouverture ou centre, il reste un des joueurs clés du XV de la Rose
Dans son club des Saracens, il est placé à l’ouverture dans un rôle de distribution et d’animateur dans le jeu au pied. Sur les six derniers matchs qu’il a disputés, il a été à chaque fois titulaire avec le numéro 10 dans le dos. Sur la période, il a inscrit 49 points, soit une moyenne de 8 points par match. Surtout, depuis son retour, les Saries ont gagné 9 de leurs 12 rencontres !
En sélection nationale sous les ordres d’Eddie Jones, pendant le mondial Japonais, Farrell a été aligné en position de premier centre avec Ford qui prenait sa place à l’ouverture. Son association avec Tuilagui au centre a fait des étincelles et a permis de guider les Anglais jusqu’à la finale perdue contre les Sud-Africains. Il a fini le mondial avec 58points inscrits, soit une moyenne de 10 points par match. Il a terminé deuxième meilleur marqueur de la compétition. Il a joué 320 minutes au centre de l’attaque contre seulement 80 au poste de numéro 10.
N’tamack : de centre non buteur en club à ouverture-buteur avec les Bleus
Contrairement à son homologue Anglais, Ntamack joue beaucoup en position de premier centre dans son club alors qu’il est plutôt installé à l’ouverture avec le XV de France. Auteur d’une Coupe du Monde satisfaisante, il finit la compétition avec 27 points inscrits en 4 rencontres (sortie à la mi-temps en quart de finale). A noter notamment, le match d’ouverture contre les Argentins où il avait été excellent avec un 100% au jeu au pied.
Malgré cela, c’est donc au poste de centre qu’il est le plus souvent utilisé avec le Stade Toulousain, avec 392 minutes jouées pour 3 essais marqués. Ironie du sort, il a ces trois essais lorsqu’il a été repositionné à l’ouverture.
Le Toulousain n’est également pas le buteur numéro 1 de son club (derrière Ramos) et aura cette responsabilité ce week-end face aux Anglais.