Selon l’association Addictions France, les opérateurs de paris sportifs ont investi 670 millions d’euros en publicité en 2024, année marquée par l’Euro et les Jeux Olympiques de Paris. En 2024 les mises sur les paris sportifs ont progressé de 21 % à près de 10,3 milliards d’euros générant un produit net de 1,759 milliards d’euros. Se sont bien les paris sportifs qui tirent la croissance de la FDJ et des autres opérateurs en ligne. Le rugby ne représentait en 2024 que 1,8 % des mises et 1,2 % du produit des jeux.
Des investissements publicitaires records
Selon l’association Addictions France, les opérateurs de paris sportifs ont investi 670 millions d’euros en publicité en 2024, année marquée par l’Euro et les Jeux Olympiques de Paris. L’objectif est clair : rendre le pari sportif incontournable dans l’univers sportif, rugby compris. Ce marketing agressif passe par le sponsoring de clubs et de fédérations, des publicités ciblées pendant les matchs et une omniprésence sur les réseaux sociaux.
Un public jeune massivement ciblé
L’enquête menée par Addictions France révèle que les opérateurs s’appuient sur les influenceurs pour séduire les plus jeunes. Sur Instagram et YouTube, 113 comptes analysés ont promu des contenus liés aux paris sportifs, atteignant quotidiennement plus de 33 millions d’abonnés. Résultat : 62 % des parieurs déclarent avoir joué sous l’influence d’une publicité, et 83 % de ceux exposés à des influenceurs affirment que cela leur a donné envie de parier.
Un coût sociétal majeur
Au-delà de la manne financière générée pour les opérateurs, les effets pervers sont considérables : le jeu pathologique entraîne des souffrances psychologiques, sociales et financières, dont le coût pour la société est évalué à 15,5 milliards d’euros par an.
Vers une régulation renforcée ?
Face à ces constats, Addictions France appelle à un durcissement de la réglementation : interdiction des publicités sur les réseaux sociaux
, la télévision et la radio, fin du sponsoring par des opérateurs de jeux, suppression des bonus et freebets, et sanctions dissuasives comparables à celles de la loi Evin
Source : Addictions France. Téléchargez le rapport complet
Quelques chiffres sur les paris sportifs
Mises 2024 : 10,282 milliards d’euros (+21 % par rapport à 2023)
Produits des jeux : 1,759 milliards d’euros (+19 % par rapport à 2023)
Age moyen : 32 ans
15 % de femme parmi les parieurs
Mise moyenne : 3062 €
Le rugby ne représentait en 2024 que 1,8 % des mises et 1,2 % du produit des jeux