Avant le début de cette Coupe du Monde, les All Blacks semblaient plus que jamais au-dessus du lot : en 50 matchs depuis leur titre de 2011, ils n’avaient perdu que 3 fois (contre l’Angleterre en 2012, l’Australie et l’Afrique du Sud). La phase a confirmé cette impression, même si d’autres nations semblent en bonne forme également, des nations dont la France ne fait d’ailleurs pas vraiment partie.
Ce qui fait peur avec la Nouvelle Zélande, c’est la facilité avec laquelle elle est capable de faire la différence sur son adversaire, que ce soit collectivement ou grâce à des individualités. Contre l’Argentine, la simple entrée de Sonny Bill Williams a fait basculer la rencontre ; contre les Tonga, accrochés à la mi-temps, les All Blacks ont réagi collectivement pour finalement écraser leurs voisins. Au final, l’équipe à la fougère argentée s’est qualifiée sans forcer, avec le meilleur bilan de la phase qualificative : 4 victoires et 19 points pris sur 20 possibles. Elle finit cette première moitié de compétition avec la 3ème meilleure attaque (174 points marqués contre seulement 120 pour la France) et en ayant marqué le maximum d’essais (25, plus de 2 fois plus que la France).
Cette capacité à profiter des temps faibles adverses (ou de ses temps forts), c’est justement ce qu’il manque à l’équipe de France. Bien sûr, il y a d’autres problèmes, mais celui-ci est assez marquant. Contre l’Irlande, les hommes de PSA ont été incapables de profiter de leurs rares ballons (pour rappel, ils n’ont eu que 31% de la possession), toutes les actions se terminant sur une maladresse ou un turnover. Les All Blacks sont eux tout à fait capables de gagner un match avec une possession aussi faible.
Ces derniers restent sur 8 victoires consécutives face à la France, la dernière défaite remontant à la tournée d’été 2009. Ce samedi, il faudra donc espérer un miracle.