Malgré un nombre de licenciés incroyablement faible face aux ogres de la poule (80 000 au total, mais tout de même 10% de la population totale), les Fidji vont participer à leur 8ème Coupe du Monde. L’équipe des Iles a même atteint les quart de finales à 2 reprises : en 1987 et en 2007. Un véritable exploit !
La véritable force des Flying Fijians est évidemment la présence dans l’équipe d’individualités exceptionnelles, surtout dans les lignes arrières. Talebula, l’arrière de Bordeaux est un exceptionnel finisseur, tout comme Nalaga, le néo-lyonnais ou Nagusa le Montpelliérain : ils forment une triplette offensive assez rare ! Au centre, malgré une certaine indiscipline, Botia est un véritable boucher en défense et ne manque pas de qualité en attaque. Par contre au niveau de la charnière et du pack de devant, c’est un peu plus faible : seul Koyamaibole, le 8 briviste, est capable de faire la différence, mais il manque d’expérience internationale.
Ce manque d’expérience internationale, c’est justement le problème des Fidjiens. Par rapport aux nations dominantes, l’équipe des Fidji joue beaucoup trop peu. Les joueurs évoluent essentiellement en Europe et cela ne facilite pas l’organisation des tournées d’automne et d’été. Si Talebula et ses coéquipiers participent à la Pacific Nations Cup, cette compétition ne propose pas beaucoup de matchs (2 seulement en cas d’élimination en phase de conférence). C’est ainsi qu’ils n’ont joué que 22 matchs depuis la dernière Coupe du Monde. Si leur bilan est positif (59% de victoires), les Fidji souffrent toujours autant face aux grosses nations : aucune victoire ses 4 dernières années face aux Nations participant au Four Nations ou au 6 Nations.
L’enjeu pour les Fidjiens sera donc de jouer la 4ème place de la poule en gagnant leur match contre l’Uruguay.