Pas de cadeaux entre britanniques ! Le Royaume-Uni de l’ovalie se déchire !
Cette rivalité « so british » entre les différentes équipes qui s’affrontent habituellement lors du Tournoi a produit ce week-end un de ces moments de grâce que le supporter français moyen adore : le Pays de Galles l’emporte 25-28 sur le terrain mythique de Twickenham !
Et ce match ne fut pas une confrontation tristounette et fade, une succession de rucks à l’anglaise de naguère, non ce fut un vrai beau match au scénario travaillé, avec rebondissements, douleurs, joies sublimes et disparition de quelques héros trop fragiles. Un match dont la fin quasi-tragique – coup de pied de recentrage d’un demi de mêlée excentré à l’aile pour les besoins de l’équipe, pénalité galloise de 50 mètres en toute fin de match et choix contesté du joueur anglais qui tente la pénaltouche plutôt que d’assurer le match nul – assume parfaitement la fonction cathartique des plus grands moments de scène. A travers l’histoire qui s’est écrite ce samedi, ce sont les plus belles et grandes passions qui se sont donné à voir à un spectateur forcément conquis, émerveillé et, selon son inclination, ivre de joie ou de tristesse.
Le dramaturge de cette épopée de première phase prend visiblement plaisir à bouter l’Anglais hors de la phase finale mais la chute n’est pas encore écrite. Un de mes amis Anglais, que je titillais gentiment, m’a affirmé qu’il croit encore possible la qualification de son équipe. A ma question sur l’éventuelle victoire de son équipe sur l’Australie , il m’a répondu : Yes it is possible and Wales could lose against Fiji and Australia !
J’adore l’humour anglais !
Mais la rose est bien pâle et le poireau, symbole lointain d’une victoire ancestrale sur – déjà – les Anglais, bien vigoureux ! Ah, ce Royaume désuni…