Lors de la rencontre de samedi face à Grenoble, les hommes en rouge et noir mènent 20 à 17, il reste une dizaine de minutes et ils tiennent leur victoire, si précieuse dans la volonté désespérée de se maintenir. Hélas pour eux, ils enchaînent les fautes et après avoir marqué un essai de toute beauté, avec la vélocité râblée qu’on lui connaît, Silvère Tian commet la petite faute de trop, carton jaune ! Il eût pu râler, vociférer intérieurement, agonir en silence M. Poite de maints noms d’oiseaux inconnus… mais il n’a pu se contenir et alors qu’Oyonnax craint la descente c’est un Tian bien trop remonté qui a offert un spectacle auquel on n’est, heureusement, pas trop habitué sur les pelouses du Top 14. Dans un accès de fureur qui me rappelle certaines rencontres de séries inférieures des années 80, l’arrière de l’Ain a insulté l’autre et le jaune est devenu tout aussi rouge que la colère.
On eût espéré, à Oyonnax, davantage de maintien ! C’est plutôt la descente sans fin après l’ultime péripétie de retour au vestiaire (bras tendus, corps retenus, intimidation) qui sonne comme une chute dont l’effet tardif ne fait que renforcer le pathétique de l’événement.
Pas de panache ici ! Pas de valeur de l’exemplarité, du modèle, de la retenue. Un peu de maintien Monsieur, a-t-on envie de clamer devant le joueur qui réagit ainsi devant une frustration.
Et le maintien, c’est ce que les Oyonnaxiens n’osent plus espérer après cette défaite de trop sur la pelouse, encore maudite, de Charles-Mathon.
Un emportement individuel et une défaite collective de plus !
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