La finale du championnat de France a vu la victoire, habituelle maintenant, de Toulouse par 18 à 12 devant Toulon. C’est à dire que l’équipe qui a terminé première du Top 14 a marqué 6 pénalités et que celle qui a fini troisième à l’issue des matches initiaux en a marqué 4.
Soient 2 pénalités d’écart pour un Brennus.
Ce pourrait être anecdotique si ce n’était récurrent lors des phases finales : peu ou pas d’essais ! Voilà peut-être ce à quoi il va falloir nous habituer ; le rugby à l’italienne, le CATENACHO ovale, la répétition des coups de pied, la mort de l’en-but.
La demi-finale opposant Clermont à Toulon ne nous a pas non plus proposé d’envolée en Terre Promise : 15 à 12, 5 pénalités contre 4. Une pénalité d’écart pour un rendez-vous à Paris. Et celle de Toulouse contre Castres ? Une histoire de pénalités, encore une fois, agrémentée cependant de quelques drops : toujours pas d’essai !
Alors, est-ce la professionnalisation de ce sport ? Sont-ce les enjeux, financiers ou sportifs, des phases finales qui sont trop importants ? La fin de saison est-elle trop difficile pour les joueurs ? L’essai est-il passé de mode ?
A n’en pas douter, les matches sans essais peuvent se multiplier mais, dans le même temps, ils risquent de lasser le spectateur, de nuire à la beauté du jeu, d’entraîner de mornes parties d’échanges de jambes en l’air, celles des buteurs respectifs de chaque équipe. Alors, il va falloir trouver des réponses afin que l’on voie à nouveau des rencontres, et y compris phases finales, avec du beau jeu et donc… des essais. Peut-être par un regard nouveau sur les règles, par une modification des points accordés ou par un arbitrage différent.
Mais, de grâce, qu’on nous rende les essais !