C’est bien connu. Dans le rugby, les avants gagnent les matchs, les 3/4 décident de l’écart. Et ce sera toujours vrai, tant la dimension du combat est prépondérante sur le pré. Il y a la règle et il y a Damian Penaud. Pardon Diamant Penaud !!!
On a découvert Damian Penaud il y a bientôt 10 ans. A l’époque, il jouait centre mais on le sait, dans le rugby, la balle à l’aile, la vie est belle. Depuis son arrivée le long de la ligne de touche, Penaud affole les compteurs. Cette saison, Penaud a disputé14 matchs avec son club et inscrit 16 essais, top 14 et coupe d’Europe confondus..Ajoutez 11 rencontres avec l’équipe de France pour 10 essais et vous avez une idée de l’influence de Diamant Penaud : 25 matchs, 26 essais, what else ??
Dans ce rugby de combat, fermé, ligaturé, cadrillé, il y a un type qui marche sur l’eau. Ou plutôt qui court. On a tous en tête la spéciale Penaud, avec une course latérale pour trouver la faille et s’y engouffrer. Il y a du Campese chez Damian Penaud. Le genre de type qui a toujours faim sur le terrain et qui lorsque tout le monde a le capot ouvert est toujours capable d’initier une relance de dingo, de traverser le terrain pour préparer les essais les plus improbables comme celui de Louis Bielle Biarrey contre La Rochelle le week -end dernier. Ce type-là est un catalyseur. Si Antoine Dupont est le ministre de l’intérieur pour sa capacité à être toujours au soutien alors Diamant Penaud est le ministre de la transition pour sa faculté à attaquer de partout.
Il n’y a pas si longtemps, l’UBB était une équipe très dépendante des performances de Mathieu Jalibert. Désormais, elle est indéniablement tributaire des fulgurances de ses lignes arrières. Depoortere et Romain Buros seront absents à Paris mais il y aura peut-être Tambwe, Uberti ou d’autres dans le sillage de Damian Penaud pour un match essentiel dans la perspective d’une qualification directe pour les 1/2 finale. L’UBB, 3ème avec 63 points vient dans la capitale pour défier le Stade Français, 2ème avec 67 points.
Le Stade Français, presque l’antithèse de l’UBB. Il y a les courses de Penaud et de ses copains d’un côté et les désossages de Jéremy Ward de l’autre. Le Sud Africain, promu capitaine après une défaite à Pau en début de saison est un type sérieux, un serial plaqueur, inspirateur du jeu parisien, souvent très solide sur les fondamentaux, conquête et défense. Mais pas seulement, on se souvient que l’essai de Ward avait permis au soldats roses de s’imposer en Gironde au match aller (30_26). C’était en janvier dernier, une période pendant laquelle l’UBB était privé de toute sa ligne de 3/4, mobilisée pour l’équipe de France.
Pour cette 24 ème journée, on garde le meilleur pour la fin.
Dimanche à Jean Bouin, va y avoir du sport !!
Damian Penaud et l’UBB viennent défier le Stade Français. Depuis leur cruelle élimination (41-42) face aux Harlequins en coupe d’Europe, les Bordelais se sont relancés avec 3 victoires convaincantes contre Clermont, la Rochelle et à Bayonne. Voilà maintenant l’instant capital à Paris. Une défaite et l’UBB devra batailler à Perpignan puis contre Oyonnax pour s’assure un barrage à Chaban. Une victoire préparerait une fin de saison plus clémente et donc plus ambitieuse… Paris, attention, la cavalerie de l’UBB sonne la charge dans le sillon d’un pack qui fait le métier. Tatafu, Tameifuna, Lamothe, Petti ou Diaby, voilà des types qui ne viendront pas à Jean Bouin« pour échanger les cravates ». C’est bien connu, dans le rugby, les avants gagnent les matchs…Pourtant, dimanche, le rugby nous propose aussi le festival des cannes. Avec une pléiade de talent au génériqueBielle-Biarrey et ses copains d’un côté, Léo Barré et ses potes de l’autre. Et Diamant Penaud, candidat pour l’oscar du meilleur acteur d’un Top 14 indécis, en Guest Star sur le tapis rose du Stade Français.