Agacé par les doublons, le président toulousain René Bouscatel s’est lancé cette semaine dans une plaidoirie en faveur d’une première division à 12 clubs. De quoi de nouveau relancer le débat du calendrier !
Il faut certainement voir dans son annonce un moyen de décharger son staff de toute responsabilité sur la période difficile que traverse le club. Mais cela fait aussi écho aux très nombreuses voix en faveur d’un allègement du calendrier. Récemment, Raphaël Ibañez s’est prêté dans L’Equipe au jeu des idées pour changer le rugby, prônant notamment pour un Top 14 plus dense, moins segmenté et une séparation claire des compétitions.
Et pourquoi ne pas réfléchir à un championnat élargi fonctionnant par conférences ?! Aux Etats-Unis (NBA, NFL, NHL), en Super Rugby, ce fonctionnement a fait preuves et présente plusieurs avantages :
Pas de relégation, moins de problème financier et plus de jeu
Ne pas mettre en place de système de relégation n’est clairement pas dans l’ADN du rugby français, voire du sport européen. Pourtant, cela décharge les clubs de toute pression et pousse vers le jeu offensif. Cela a, en plus, pour effet de stabiliser les finances des clubs : on sait en effet très bien qu’un club descendant en Pro D2 doit revoir tout son budget et retrouve parfois dans le rouge. Pire, à l’échelon inférieur, certains clubs de Fédérale 1 qui gagnent le droit de jouer en Pro D2 se voit refuser l’accès à la division en cas raison de budget mal préparé (Lille l’an dernier).
Moins de matchs et toujours la grande messe des phases finales
Organiser un championnat par conférences permet de sérieusement alléger le calendrier tout en maintenant les phases finales. En NFL comme en Super Rugby, les équipes s’affrontent en matchs aller/retour dans des conférences de 4/5 équipes puis jouent un peu moins d’une dizaine de matchs contre des équipes d’autres conférences. En fin de saison régulière, on bascule sur les traditionnels play-off !
Tout cela ne pourra fonctionner qu’à la condition que l’ensemble des institutions européennes et même mondiales se décident enfin à apporter du changement au calendrier rugby, comme le souligne très justement le manager de l’UBB.