A la suite de la signature de la convention entre la FFR et la LNR, Guy Novès, son staff et la fédération ont dévoilé la composition de la liste « Elite ». Les joueurs présents dans ces listes bénéficieront de huit semaines sans match et seront à disposition du XV de France 15 jours avant le Tournoi et la tournée d’automne. Une liste « développement » a également été mise en place pour les espoirs de la sélection nationale.
Au-delà de la présence de tel ou tel joueur, il est très intéressant d’analyser quelle est la répartition des joueurs internationaux dans les différents clubs de Top 14 et Pro D2.
La tournée en Argentine change la donne
Après un Tournoi 2016 raté, la tournée estivale a été une réussite (victoire sur les 2 matchs contre l’Argentine). Elle a surtout permis de révéler plusieurs joueurs que l’on retrouve dans la liste élite alors qu’ils ne comptaient aucune sélection jusqu’alors : le demi-de-mêlée bordelais Baptiste Serin, le numéro 8 rochelais Kevin Gourdon et Julien Le Devedec, 2ème ligne (en partance pour Brive). Elle a aussi permis à Rémi Lamerat de se faire une place dans le secteur très concurrentiel des trois-quart centres. Ces sélections se font au détriment de joueurs confirmés comme Morgan Parra, Sébastien Tillous-Borde (blessé de longue date) ou Jonathan Danty. Auteur d’une saison énorme et champion de France avec le Racing 92, Brice Dulin n’entre pas non plus dans les plans du staff tricolore.
Les espoirs viennent d’un peu partout…
Plus de 15 clubs sont représentés dans la liste développement, dont 4 clubs de Pro D2. Même si l’on retrouve les places fortes habituelles (Toulouse et Clermont compte 4 représentants chacune), cela prouve que la formation « à la française » reste diversifiée et l’affaire de tous les clubs des championnats professionnels. Première bonne nouvelle. Le Biarritz Olympique, un temps menacé de relégation en Fédérale 1, place même 3 joueurs ! Tout comme Montpellier, dont le contingent sud-africain n’est peut-être pas un frein à l’éclosion de jeunes talents… A confirmer !
…mais les internationaux A sont trop concentrés sur quelques clubs
Si l’on compte 15 clubs dans la liste « développement », ils ne sont que 7 dans la liste « Elite ». Ainsi, seule la moitié du Top 14 peut se targuer d’avoir minimum un international en puissance dans son effectif. Et l’écart est énorme entre un Clermont (6 joueurs), un Stade Toulousain (6), un Racing 92 (5) et les Bayonne, Castres (pourtant en barrage cette année), Montpellier (demi-finaliste), etc. Il est à la fois révélateur de l’attractivité de 2/3 clubs, de la politique menée par d’autres (Montpellier, par exemple) et d’un certain déséquilibre dans ce championnat.
Cette semaine, nous passeront au crible les clubs concernés par cette liste.