Remake de la finale de 1987, ce Racing 92-Toulon sent bon les années 90 : la génération Show-bizz, le premier titre d’un Herrero, Eric Champ en 8 ! En réalité, nous sommes bien dans les années 2010 et cette finale 2015 avait quelque chose d’inéluctable tant les 2 clubs s’arment depuis des années pour obtenir le titre.
Si Mourad Boudjellal a rempli son objectif en 2014, un titre de Champion de France serait une première pour le président Lorenzetti et pour pas mal de joueurs de son effectif. Progressivement, le club francilien s’est construit une équipe capable d’aller chercher des titres : autour des historiques Le Roux, Ben Arous ou Chavancy, Szarzewski, Machenaud débarquent en 2012, Kruger et Lauret en 2013, Dulin Charteris, Goosen en 2014. Mais c’est surtout sur la dernière intersaison que le staff va recruter malin et efficace : Nyanga, Masoe et Carter ont apporté un véritable plus à cet effectif et l’ont poussé jusqu’à disputer 2 finales dans la même saison.
Du côté de Toulon, le recrutement a été aussi international que les années précédentes : s’il y a quelques déceptions (Cooper notamment), quelques intégrations un peu lentes (Nonu a beaucoup déçu jusqu’à son match du week-end dernier), la mayonnaise a bien pris pour la plupart des nouveaux arrivants. Le 2nde ligne Manoa s’est imposé comme un titulaire, malgré une blessure, tout comme Pélissié à la mêlée. Mais la vraie satisfaction vient finalement du 3ème ligne centre Vermeulen qui sera absent vendredi car étant retenu en sélection.
Globalement, ces 2 clubs ont donc atteint la finale grâce à un fort recrutement de joueurs étrangers. S’ils restent de gros fournisseurs d’internationaux français, ils sont l’incarnation parfaite de ce nouveau rugby. Dire qu’il y a 30 ans, les Racingmen jouaient leur finale en nœud papillon…
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