On le sait tous, et c’est pour ça qu’on l’aime, le rugby est un sport complexe et parfois même abscons pour le non-initié. Alors à notre époque de professionnalisme et de médiatisation, le rugby tente de se moderniser, de se simplifier et de répondre aux attentes des sponsors, des télés, des téléspectateurs.
Le jeu doit aller vite, les temps morts doivent être réduits, le temps de jeu accru.
On a donc régulièrement, depuis plusieurs années, droit à de nouvelles règles imposées par les instances du rugby, l’IRB. Cette année, les nouveautés concernent essentiellement trois domaines : l’en-avant, la mêlée et l’arbitrage vidéo.
Pour l’en-avant, il est question de trajectoire et de mains : il peut ne pas y avoir en-avant si les mains vont vers l’arrière quand bien même la trajectoire serait légèrement en avant. Selon Laurent Labit, cela laisserait une trop grande part à l’interprétation de l’arbitre, interprétation qui lui aura été très défavorable – toujours selon ses dires – lors des deux premières rencontres.
Pour la mêlée, il s’est agi de rendre l’impact moins important, et donc d’améliorer la sécurité des joueurs, tout en évitant la multiplication des mêlées écroulées qui ont pourri nombre de matches les saisons passées. Les commandements ont changé : « flexion, liez, jeu » ! On se lie davantage qu’on ne touche. Toujours ce souci de fluidité et de gain de temps de jeu effectif.
La part de l’arbitrage vidéo est maintenant plus importante puisque l’arbitre de champ peut y recourir à tout moment et peut également demander de revenir à plusieurs temps de jeu antérieurs.
Après deux journées, l’on peut dire que les joueurs sont en phase d’adaptation et que certains entraîneurs râlent quelque peu sur telle ou telle décision arbitrale, avec parfois une vidéo à l’appui de leur rhétorique. D’ici quelques journées, un bilan pourra être fait qui nous dira peut-être si réellement toutes ces règles sont démêlées par les joueurs, les arbitres et les coachs, et si cela profite au rugby.
En avant !