Ce week-end, Bayonnais et Grenoblois vont s’affronter au Stade des Alpes. Un match à l’enjeu déjà énorme, alors que nous n’en sommes qu’au premier tiers du championnat. En effet, les 2 équipes n’ont gagné qu’une seule rencontre depuis le début de saison : un bilan catastrophique, qui n’est pas sans rappeler celui des Agenais et des Oyonnaxiens la saison dernière, et quelques années avant celui du BO. Ils pointent déjà à 5 points à 5 et 7 points du 12ème et le fossé se creusera encore un peu plus pour le perdant de cette rencontre.
Plus que la situation délicate dans laquelle se trouvent déjà ces 2 clubs, c’est la tendance générale qu’elle illustre qui est intéressante et inquiétante : depuis plusieurs années, quasi-systématiquement, une voire 2 équipes sont en difficultés très tôt dans la saison. Et la pression liée à la perspective d’une descente vient rajouter un poids supplémentaire aux difficultés de ces équipes qui ne s’en sortent jamais ! N’allons pas croire que cela ne concerne que les promus… En dehors des gros clubs, soutenus par de puissants entrepreneurs ou industriels (Toulon, Montpellier, Clermont, Racing 92, etc.), toutes les équipes peuvent subir ce type de saison : Perpignan était champion en 2009 (et finaliste en 2010) avant de descendre en 2014, Biarritz était vainqueur de la Challenge Cup en 2012 et descendait 2 ans plus tard. Le FCG, lui, faisait partie des prétendants aux phases finales il y a à peine 2 ans !
Alors, il serait peut-être temps de se poser la question, d’une part, du modèle économique des clubs, mais aussi de cette formule à 2 descentes qui n’est ni bénéfique pour le spectacle, ni pour l’économie des acteurs du rugby. D’ailleurs, nous faisons le pari que les 3/4 des clubs de Pro D2 ne veulent pas monter en Top 14 !