Montpellier 19 – Stade Français 10
On attendait plus de spectacle mais le suspense fut au rendez-vous. 0-0 à la mi-temps, un score à l’ancienne plutôt rare. La faute à des erreurs multiples et des mauvais lancements de jeu, mais surtout deux défenses très en place et très efficaces. Tout s’est débloqué en seconde période, sur quelques coups de génie et dix minutes étincelantes de Montpellier en seconde période. Paris ne s’est pourtant pas laissé abattre, mais la volonté des hommes de Galthié fut la plus forte, eux qui ont joué le jeu jusqu’à la fin au lieu de se contenter d’une « simple » victoire, et on réussit à priver Paris du point de bonus défensif. Un match bon pour le moral des cistes.
Toulouse 37 – Perpignan 9
Luke marche sur le ciel. Dans tous les bons coups, Luke Mac Allister a fait preuve d’une forme étincelante. Comme Branchez Rugby, qui avaient prédit un 32-9, ce qui, a une charge de Picamoles près, aurait pu être le score final. Louis Picamoles, peut être vexé d’être écarté du groupe qui jouera contre l’Ecosse, a fait un match très…percutant. Certaines côtes flottantes perpignanaises doivent s’en souvenir. Guy Novès peut être content de ses hommes, ils ont fait un énorme match.
Brive 31 – Grenoble 6
Nous voyions plutôt un duel de défenseurs. Ce ne fut pas le cas. Le CA Brive Corrèze a de suite mis la main sur le match mais sans parvenir à s’imposer réellement. Grenoble, qui vise sans le dire une place dans les six, s’est « contenté » d’imposer sa défense implacable et de coller à Brive. Mais la seconde mi-temps a vu les Grenoblois faire parler leurs trois-quart. 25 à 0 sur quarante cinq minutes, Grenoble n’a jamais su se remettre dans le match alors que Brive s’est fait plaisir et a largement dépassé son adversaire dans l’envie. La trêve va faire du bien aux isérois que l’on a senti bien fatigués.
Racing Métro 25 – Castres 15
Si l’essai du tibia était validable, le Racing serait un peu le Pipo Inzaghi du rugby. Et la catenaccio francilien ajoute à l’idée. Pas vraiment d’envolées, y compris dans ce match, mais un jeu solide, bien aidé par des castrais très en dessous de leur niveau, et une belle performance de Fabrice Estebañez. Les franciliens ont très bien su museler les tarnais, et leur défense, cette fois-ci aidé par un Juan Imohff très en jambe, a fait le reste. Du coup, aussi surprenant que cela puisse paraître, le Racing reste en course.
Toulon 64 – Oyonnax 10
Sans pitié. Toulon, qui a fait jouer tous ses internationaux, a montré un très beau visage. Envoyant du jeu tout au long de la partie, Toulon a totalement asphyxié son adversaire. Le carton rouge infligé en seconde période à Oyonnax n’a pas arrangé les affaires des hommes de l’USO. Sept essais plus tard, et malgré un sursaut d’orgeuil d’Oyonnax, Toulon repartait avec un match plein, le bonus offensif et la première place du championnat . Pour Oyonnax, qui s’est montré héroïque jusque là, les affaires se complique avec une place de treizième.
Bordeaux 26 – Clermont 13
Dix ans que les bordelo-bèglais attendaient cela. Dix ans qu’ils n’avaient pas battus leur bête noire. A l’image de Talebula, les bordelais ont tout donné et leurs avants, dominateurs, ont permis de maintenir Clermont à distance. L’UBB ne se contente plus d’attaquer mais sait désormais aussi gérer un match pour s’en remettre à un travail d’équipe efficace. Le travail en mêlée commence sérieusement à payer, les touches sont propres, et la défense de plus en plus impérieuse. Bordeaux-Bègles est quasiement sur de n’être plus relégable, et peut désormais non seulement se faire plaisir pour la fin du championnat, mais pourquoi pas viser plus haut, même si une accession dans les six semble encore difficile.
Biarritz 8 – Bayonne 11
C’est quasiment terminé pour Biarritz. Le derby prend toujours une saveur particulière, mais l’arrière goût amer restera cette année surement plus longtemps dans les bouches biarrotes. Malgré l’entrée d’Harinordoquy et de Yachvili en seconde période, qui ont amené un réel allant dans le jeu des rouges et blancs, la destinée de Biarritz était certainement d’être crucifié cette saison. Ulgade a planté le dernier clou, dont on ne sait très bien s’il est de croix ou de cercueil.