Selon le rapport du Shift Project & La MAIF sur l’impact carbone du rugby amateur et professionnel se sont les déplacements des joueurs et supporteurs (62 % du total) qui pèsent le plus sur les émissions carbones du rugby. En revanche cette étude ne calcule pas les apports positifs du sport à la planète : amélioration de la santé, et diminution de la consommation très carbonée des soins de santé, meilleure alimentation, baisse de la consommation de médicaments pour lutter contre le diabète des jeunes et augmentation de la productivité au travail en autres.
Selon ce rapport l’empreinte carbone du rugby représente l’équivalent des émissions annuelles des habitants d’une ville comme Castres, soit 40 000 habitants. C’est à la fois pas grand chose, à l’échelle des émissions mondiales, et beaucoup pour ceux qui prônent l’exemplarité individuelle pour lutter contre le réchauffement climatique. Selon ce rapport l’empreinte carbone d’un rugbyman professionnel international, sur une saison, représente : 25 tCO2e. L’empreinte carbone d’un licencié, sur une saison, représente : 0,7 tCO2e. Or pour rester sous les +2°C de l’Accord de Paris sur le climat, nous devrions être à 2t CO2e /personne / an d’ici 2050 pour nous déplacer, manger, nous loger précisent les auteurs de cette étude.
Les solutions proposées par le Shift Project sont connues : se déplacer moins individuellement au stade, favoriser le covoiturage pour les compétitions amateurs ou les transports collectifs. La FFR mais aussi la LNR devraient peut-être, en parallèle des efforts des collectivités locales dans ce domaine, ouvrir la porte à de jeunes entreprises innovantes dans ce domaine. Une initiative qui entrerait véritablement dans leurs objectifs à mission. Les auteurs de l’étude proposent aussi de diminuer le nombre de compétitions internationales. La Coupe d’Europe des clubs, avec les déplacements en Afrique du Sud, n’est pas directement visée mais au regard des audiences en baisse cela peut faire partie des réflexions. Et moins sérieusement pourquoi ne pas se déplacer dans les Iles Britanniques de nouveau en bateau et le train. Prendre le temps de voyager serait positif pour la cohésion de groupe. En rentrant de Twickenham les joueurs pourraient échanger au bar du ferry (propulsé en électrique) pour comprendre pourquoi ils ont perdu sur la dernière action. Cela mérite au moins 24h de discussion.
Les rencontres de la prochaine journée de Top 14
Samedi 15 février 2025 :
- Aviron Bayonnais vs. Union Bordeaux-Bègles à 14h30
- LOU Rugby – Stade Rochelais à 16h30
- Racing 92 – Vannes à 16h30
- Stade Français Paris – Section Paloise à 16h30
- USAP – Castres à 1 6h30
- Montpellier Hérault Rugby – RC Toulon à 21h05
Dimanche 16 février 2025 :
- ASM Clermont (5ᵉ) vs. Stade Toulousain (2ᵉ) à 21h05, diffusé sur Canal+.